dimanche 7 juillet 2013

Hum ! Hard French on Radio On...

D'abord c'était un joyeux bordel !
Pas de câble, mon micro et celui des étudiants speakers pas branchés, Philippe Langlois qui court un peu partout, le fil de l'émission donné à Bertille qui lit en se chauffant la voix, Alice tente de saisir le conducteur de l'émission en clamant que c'est la première fois qu'elle fait ça, et Thibault en face de moi me regarde mi-amusé mi-interrogatif en se demandant pourquoi j'essaie de brancher le micro dans mon oreille.
Comme ça cela pourrait paraître peu sérieux... Et c'est vrai que le climat est à la rigolade certainement aussi dû à une fin d'année heureuse à l'école mais soudain, il suffit du claquement de doigt d'Arnaud pour que le silence tombe, le sérieux se fait communicatif et que, à ma surprise je découvre nos étudiants tenant l'antenne parfaitement. Ils m'impressionnent. il faut dire qu'ils sont à bonne école avec Philippe Langlois !
Bertille lance l'émission, sa voix est parfaite. Thibault lance l'interview et je m'entends raconter notre atelier autour de la barre Le Couteur, atelier organisé pour les étudiants de deuxième année design d'Espace de la Cité avec mes collègues Miguel Mazeri et Olivier Houix. Soudain tout est clair et je me surprends à beaucoup aimer ce moment particulier avec les étudiants.
Et Anastasia vient ensuite compléter par ses enregistrements la conquête de la Barre Le Couteur que nous avions découverte ici.
Si vous voulez découvrir l'antenne de Radio On, radio de l'école des Beaux-Arts du Mans et entendre votre serviteur c'est ici !
Vous découvrirez une radio faite par, pour les étudiants d'une école d'art.

http://radio-on.org/?q=node/18

http://radio-on.org/

Comme nous avons déjà vu cette barre, je vous propose un peu de Hard French inédit sur ce blog pour, en quelque sorte, replacer  un peu la barre de Le Couteur au Mans dans son environnement historique.



Cette vue d'avion sur la Duchère à Lyon nous la devons à J. Cellard l'éditeur.
On s'attardera bien évidemment sur les barres minces posées loin les unes des autres, se refusant pour une fois sans doute l'effet miroir de trop nombreuses cités similaires.
On regardera aussi comment les équipements sportifs semblent les seuls ici capables de dessiner un sol, un espace. Leur planéité est offerte aux regards des habitants qui doivent aussi en surveiller l'activation.
Seules les deux barres du fond semblent pouvoir profiter de la vue sur la vallée.



À Aubervilliers, au rond-point Casanova (sic !), la tour nous offre sa manière forte.
Elle trône comme une forme absolue, ne questionnant pas sa liaison au sol et jouant d'une manière ferme avec cette jonction.
On pourrait la croire capable d'infini vers le ciel mais aussi en s'enfonçant dans le sol, toujours égale, toujours identique sans autre variation que les ouvertures et fermetures des fenêtres.
Le photographe des éditions Lyna (contactez-moi !) met le soleil dans notre dos et laisse les ombres filer devant nous. La tour prend le soleil, impériale...
La carte fut expédiée en 1975 par une correspondante voulant gagner à un jeu-concours. Espérons qu'elle a gagné un voyage.



Dans un petit bassin d'eau bleuie de force par une peinture, les tours de la résidence "l'érable" se reflètent tranquillement. Dernier souffle du rêve de jardin à la française, les pelouses bien vertes ont sans doute été tracées à la règle avec une grande perfection. Il faut monter au dernier étage pour en profiter comme d'un désir, d'un rêve.
Pour le moment, cet agencement profite l'air de rien aux enfants qui doivent parfois eux, rêver de la baignade dans ce bassin. Les grandes sœurs veillent sur ce petit monde dont seuls les cris aigus montent le long de la façade.
Monsieur Ohnenwald l'architecte nommé ici par les éditions Combier a fait un travail honnête sans doute pris dans les règlements liés à ce genre si français.
La carte postale est neuve encore.
Espérons que cette résidence l'est aussi et qu'elle a su garder toutes ses qualités.
So hard, so french...

6 commentaires:

  1. A noter que les équipements sportifs de La Duchère sont implantés dans un ancien fort Vauban, très visible sur la carte postale. Avant d'être transformé en stades multiples il a accueilli des familles rapatriées d'Algérie et des Agériens, il me semble que c'était vers 1963...

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  2. ce qui est bien avec Daniel c'est la précision et l'histoire juste !
    merci !

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  3. D'après une source dès 1962 en attendant d'être logé au premier immeuble terminé, le BALMONT;
    Ma mère était assistante sociale et pour me montrer la réalité de son métier m'avait emmené en visite dans ce fort désafecté par l'armée en 1957 et où les familles de rapatriés étaient séparées par des grandes toiles...les sanitaires ? très précaires ! Les enfants traumatisés...La Duchère n'a pas été conçu à l'origine pour les rapatriés même s'ils ont été jusqu'à plus de 30% de taux d'occupation. Les architectes de LA DUCHERE : Cottin et Grimal...

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  4. qu'est-ce que je disais ! Précisions, histoire humaine et informations importantes. Beau témoignage merci.

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  5. Et parce que l'on aime Dubuisson l'immeuble LES ERABLES, UNE MERVEILLE

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  6. Oui. On aime Dubuisson. Beaucoup.

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