dimanche 23 mars 2014

Fidélité à Gottfried Böhm

Comme promis aux lecteurs qui ont lu l'article sur l'église de Saarbrücke, me revoici avec des cartes postales nous montrant des églises construites par Gottfried Böhm. Nous commencerons avec une nouvelle découverte, l'église de Wigratzbad, la "Herz-Jesu und Maria Sühne Kirche".



Car, oui cet ensemble de petites constructions rassemblées est bien une église et, aussi, si j'ai bien compris, un ensemble paroissial !
Incroyable non ?
On pourra regarder comment la vue d'avion des éditions W. Roessler Verlag place cet ensemble dans ce paysage très rural qui pourrait assez facilement faire passer cette construction pour des hangars agricoles s'il n'y avait pas le cône un peu plus haut qui forme le clocher. On ne peut pas dire grand chose de plus depuis ce point de vue car impossible d'en saisir le plan ou les jeux d'ouvertures. On ne trouve sur le net que quelques très mauvaises images de l'intérieur qui ressemble à un très beau Barnum métallique ! Sans doute que le choix des matériaux est aussi un choix économique mais qui, ici, ne cède rien à une esthétique très frustre mais aussi très juste.
















Comme souvent en Allemagne, il est impossible de saisir grâce à une Google Car le lieu !

Et d'avion, nous retrouvons également cela :



















Nous voici donc de retour à Neviges et sa nouvelle église... datant tout de même de 1962 ! Les éditions Karrenberg Verlag nous placent l'architecture de ce rocher dans le contexte de la ville et nous permettent de mieux comprendre que l'église est un ensemble de constructions et pas seulement ce beau et sculptural rocher.



On perçoit aussi la quasi-totale fermeture du bloc et ses vertigineuses facettes absolument aveugles. Mais l'architecte a ménagé ses effets et propose aux visiteurs un cheminement qui le conduit d'abord par ce type de construction qui joue un autre contraste. Béton d'une autre couleur, esthétique défensive, répétition, étagement, forment un socle plus serein à l'église qui se détache alors de cet ensemble.
Comment ne pas aimer cette carte postale de Inge et Arved von der Ropp ?



Le groupe d'enfants montant contre le soleil vers l'église de Gottfried Böhm, la cadrage serré donnant toute sa place à l'espace construit, les contrepoints colorés des vêtements des gamins et leur jeunesse venant comme adoucir la dureté de l'ensemble, presque même les mettre en avant de l'architecture et, enfin, cette lumière dorée et rose qui baigne l'ensemble et joue avec le beau gris du béton... Même la verticale de l'adulte fermant, un peu isolé, la troupe forme la pointe d'un triangle humanisant cette architecture !
Mais que Diable ce petit troupeau a-t-il pensé de cette architecture ?



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