samedi 28 mai 2016

Maquette avec un point d'appui et surtout d'interrogation : résolu !

Je viens de faire l'acquisition de quatre photographies provenant de chez Biaugeaud et Harang, spécialistes de la maquette d'architecture et de sa photographie.
Les quatre images sont... spectaculaires, regardez :









Mais qu'est-ce que c'est ? Je vous entends derrière votre écran, attendant avec impatience que je vous informe... Mais voilà, alors que je me réjouis souvent de la capacité de souvenance des images, je n'arrive pas à identifier celles-ci alors que je suis persuadé d'avoir déjà vu ce projet publié quelque part. Mais je fais chou blanc. Ma mémoire m'a fait chercher, et je ne sais au fond pas pourquoi, du côté de Jean Bossu mais aussi d'une architecture provenant des colonies françaises d'Afrique du Nord. C'est cette image qui persiste et c'est d'ailleurs cela qui me fit acheter ces photographies.
Que voit-on ?
Une très belle coupole en carton que l'on devrait imaginer en  béton, coupole immense si on s'attache à son échelle et qui rejoint le sol par son centre en formant un cône très ouvert et touchant le sol par des piliers formant à leur tour un puits de lumière. Cette coupole est ensuite complétée par un pan de verre qui s'y accroche, presque comme un voile puis des petites constructions viennent enfin fermer le cercle et le plan pour offrir ce que l'on imagine être des boutiques, des stands permanents de ce marché. Je dis marché mais rien dans ces photographies n'évoque la fonction de cette construction même si, cela ne fait pour moi aucun doute. Est-ce là aussi un souvenir des images perdues dans ma mémoire ? L'écriture est bien celle de la modernité, celle des paraboloïdes hyperboliques qui font penser immédiatement au marché de Royan par Louis Simon ou, pour la structure affirmée à Guillaume Gillet et Bernard Laffaille pour la Guérinière. Mais voilà, rien n'est sûr. Je pensais aussi à Jean Bossu, ou bien aussi à Mauri ayant tous deux travaillé pour l'Afrique du Nord. Peut-être que Xavier Dousson nous aidera !
Ce dont je suis à peu près certain c'est que cela ne fut pas construit car une telle œuvre, une telle prouesse technique aurait passé devant mes yeux même si je suis loin d'être infaillible. La preuve !
La grande élégance, la perfection technique, le jeu subtil des espaces permettant tout en fermant et définissant le lieu de le laisser ouvert et l'articulation avec le reste des constructions, font penser à un lieu ensoleillé ayant dans son usage comme dans son image (surtout) besoin d'un parasol géant. Les murs des petites constructions sont aussi percés de claustras ce qui ajoute à une projection d'un lieu ensoleillé que la photographie de l'agence Biaugeaud et Harang accentue par une lumière dure, contrastée d'une très grande beauté ! Que j'aimerais mettre mes yeux sur les autres productions et archives de cette agence Biaugeaud et Harang.
Alors, chère lectrice, cher lecteur, j'offre une lithographie originale au premier qui me donnera la solution de l'auteur de cette merveille. On voit aussi comment la photographie permet de visiter le lieu encore inexistant, de rêver à sa promenade. Le fond noir fait penser immédiatement aux autres images de maquettes d'architectures que nous avons vues sur ce blog : nuit parfaite percée d'une lumière crue. Le travail des photographes et du tirage est remarquable et procure une émotion esthétique puissante. On n'y résiste pas, non ?
Dernière minute ! 
Aujourd'hui, 12 juin, je trouve la solution ! Ouf ! Il s'agit rien moins que d'un projet de Messieurs Andrault et Parat pour un centre commercial à Sceaux qui ne fut pas construit. On trouve une double page dans l'Architecture d'Aujourd'hui de 1957 (!) sur le duo d'architectes et c'est en cherchant des documents sur la Basilique de Syracuse que j'avais enregistré cette maquette. Comme quoi ma mémoire visuelle est juste mais aussi en partie défaillante ! Quel plaisir ! Je vous donne les éléments de l'article. On notera que l'ensemble des photographies de l'article de la revue est bien crédité là aussi de Biaugeand et Harang... Contactez-moi !

 

 

 

 


Mais comme nous sommes sur un site de cartes postales, je vous montre une nouvelle carte de la gare routière de Royan, aujourd'hui Galerie Louis Simon, qui répond à une toute autre échelle au même principe : un plan circulaire, un pilier central et unique, un toit en cône, un mur rideau en verre. Le Yacht-Club de Pauillac en est un autre. N'est-ce pas la Conservation du Patrimoine d'Aquitaine ? Vous en êtes où avec la protection de ce bâtiment à Pauillac ?



La carte postale de la Gare routière est une édition Théojac sans date ni nom de photographe ou d'architecte. Ce point de vue, par opposition à celui déjà présenté ici, nous propose de voir davantage l'auvent qui protège les voyageurs et dont la longueur joue à la fragilité vu l'extrême finesse de l'auvent porté par de très maigres tubes métalliques. L'auvent permet à la fois de protéger mais aussi d'indiquer le sens de stationnement des bus et aussi, en suivant son ombre, de simplement trouver l'entée. Génie de la simplicité efficace ! Bravo Louis Simon !
Merci de ne pas diffuser ces images sans autorisation.
















2 commentaires:

  1. daniel leclercq urbaniste opqu29 mai 2016 à 11:39

    Cette maquette ressemble étrangement AU RELAIS DE COCODY à Abidjan, que vous avez mis en ligne avec une carte postale (qui existe au moins en 1967). Le bâtiment en coupole dans la réalité est en rivage et sur la maquette juste une lignée d'arbres est au-delà ??? Architecte Henri Chomette.. Qu'en pensez-vous ?

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  2. daniel leclercq urbaniste opqu31 mai 2016 à 10:59

    Madame DIAL TOURE a fait sa thèse de doctorat, en partie sur le B.E. Henri Chomette. Je lui ai écrit avec documents à l'appui... Pourras t-elle nous renseigner ?

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