dimanche 3 novembre 2013

Le Havre est moins brésilien



Depuis ce très beau point de vue que l'on doit à Erik Levilly pour les éditions La Cigogne, l'Espace Oscar Niemeyer du Havre offrait encore, avant le grignotage honteux de son dessin, toutes ses courbes et toutes ses circulations.
La carte fut expédiée en 1984.



Nous irons la semaine prochaine constater les dégâts... pardon... les travaux.
D'ici, tout est à la place voulue par le grand Niemeyer.



Expédiée par le même correspondant qui avait 10 ans, cet autre point vue par les éditions Mage nous montre encore ce bel ensemble que l'éditeur nomme aussi Espace Oscar Niemeyer, Maison de la Culture et qui s'est vu nommé par les havrais "le pot de yaourt" ou maintenant "le Volcan"... comme quoi la nomination populaire, elle aussi, projette ses formes sur l'architecture.
J'ai déjà chanté ce point de vue du Havre qui me permet d'associer trois de mes plus grands architectes : Niemeyer, Perret et Guillaume Gillet dont la très belle passerelle de métal fait un bond d'un bord à l'autre du bassin.
Ici ce sont les éditions Bellevues qui régalent avec ce bel Ektachrome :



Mais en 1984, sur les formes généreuses de l'architecture de Niemeyer, on projetait des images géantes pour raconter l'histoire du Havre. François 1er y était à l'honneur lors de cette manifestation "juin dans la rue".



Espérons que cet objet superbe dont les modifications radicales sont en train de transformer son dessin et ses fonctions ne soient pas des occasions de perdre le génie constructif de Niemeyer. Enfin... Là aussi, on peut rêver.
Il suffit de lire le texte ici pour voir que l'on marche sur des œufs... Le vocabulaire et les intentions qu'il porte démontrent que l'on sait que l'on casse en faisant semblant de respecter. On garde "l'essentiel" pour toucher au reste... Le reste étant évidemment ce qui fonde les particularités des circulations et donc de l'appréhension de l'architecture... Les cabinets de communication ont dû bien travailler. Et, braves gens, soyez rassurés, on a l'aval "de la famille de l'architecte" : le refuge absolu de la démagogie.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire